Chatte gestante : Comment savoir si elle a encore des chatons en elle ?

Il y a des nuits où le silence s’étire, presque trop calme pour être honnête. Votre chatte, allongée en boule, semble avoir tout donné. Mais un doute persistant flotte dans l’air : la partie est-elle vraiment terminée, ou un dernier chaton joue-t-il encore les retardataires sous cette fourrure paisible ?

Chez certaines chattes, la discrétion est un art. On croit la mise bas terminée, puis une inquiétude s’installe : et s’il restait un petit caché, prêt à bouleverser la quiétude retrouvée ? Entre attendre et agir, chaque minute pèse. Les indices, parfois infimes, deviennent précieux lorsqu’il s’agit de trancher entre attente confiante et vigilance active.

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Reconnaître les signes d’une mise bas incomplète chez la chatte

Après les premières naissances, tout ne rentre pas forcément dans l’ordre. Certaines chattes laissent planer le suspense, distillant des signaux subtils. Surveillez les moindres détails : agitation inhabituelle, miaulements insistants, efforts de poussée qui se prolongent ou léchages répétés de la vulve. Ces gestes peuvent trahir la présence d’un ou plusieurs chatons encore à naître. Une chatte qui paraît épuisée, amorphe ou dont les contractions persistent, même espacées, mérite une attention accrue.

En règle générale, la mise bas dure entre deux et cinq heures, même si des exceptions peuvent s’étirer jusqu’à douze heures sans incident majeur. Après chaque petit, la chatte expulse normalement le placenta et le consomme. Manquer cette étape ou observer une pause prolongée entre deux naissances doit alerter.

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  • Abdomen encore gonflé : si le ventre reste volumineux après plusieurs naissances, il se pourrait que d’autres chatons attendent leur tour.
  • Signes de gestation persistants : mamelles tendues, recherche active du nid, pertes vaginales inhabituelles.
  • Changement d’attitude : refus de manger, anxiété soudaine, envie de s’isoler.

La gestation dure en moyenne 58 à 69 jours chez la chatte. Les premiers symptômes (prise de poids, mamelles qui gonflent, appétit changeant) laissent place, à la fin, à une phase où chaque détail dans le déroulement de la mise bas compte. Gardez l’œil sur la séquence : après chaque naissance, le placenta doit suivre. Une chatte attentive qui semble « bloquée » ou déconcertée ne doit pas être laissée sans surveillance.

Pourquoi certains chatons peuvent rester bloqués ?

La dystocie, ou difficulté à mettre bas, frappe parfois sans prévenir. Plusieurs raisons expliquent pourquoi un ou plusieurs chatons restent coincés. La forme du bassin, le nombre de petits, leur taille ou leur position dans l’utérus, tout cela compte. Un chaton trop gros ou mal placé peut tout compliquer.

  • Mauvaise présentation : un chaton qui arrive de travers ou par le siège rend la sortie difficile.
  • Fatigue utérine : après avoir mis au monde plusieurs chatons, l’utérus faiblit et les contractions ne suffisent plus pour expulser les derniers.
  • Obstacle osseux : une malformation ou un bassin trop étroit peut complètement bloquer le passage.

La dystocie exige parfois une réaction immédiate. Dans certains cas, seule une césarienne sauve la mise pour la chatte et sa portée. Faites attention à la durée : si plus de deux heures séparent deux naissances, ou si la souffrance s’installe sans évolution, il faut agir. Chaque situation est unique, mais l’expérience montre que l’imprévu guette même les gestations les plus paisibles.

Les gestes à adopter si vous pensez qu’il reste des chatons

Observez la chatte dans les heures qui suivent la mise bas. Un comportement nerveux, des contractions qui persistent, ou l’absence d’expulsion du placenta peuvent signaler qu’un ou plusieurs chatons attendent toujours à l’intérieur. Surveillez aussi tout signe de fièvre, pertes vulvaires anormales, faiblesse ou perte d’appétit.

Dès les premiers doutes, contactez sans attendre un vétérinaire. Lui seul pourra trancher grâce à un examen précis. L’échographie, possible dès la troisième semaine de gestation, permet de vérifier la présence et la vitalité des fœtus. Plus tard, la radiographie aide à compter les chatons restants, ou à repérer un petit coincé ou décédé.

  • N’essayez jamais de forcer la chatte : le stress ne ferait qu’aggraver la situation et mettrait tout le monde en danger.
  • Offrez-lui un nid paisible, chaud et sombre pendant que vous attendez un avis médical.

Si le vétérinaire détecte une anomalie, il pourra intervenir sous anesthésie, voire pratiquer une césarienne si la situation l’exige. La rapidité de la décision fait souvent toute la différence pour la survie des petits et de leur mère. Pensez à noter ce que vous avez observé : comportement, déroulement de la mise bas, nombre de chatons déjà sortis. Plus vous serez précis, plus le diagnostic sera rapide et l’intervention adaptée.

chat gestation

Quand et comment consulter un vétérinaire en cas de doute

Lorsque la mise bas tarde à s’achever, des complications sérieuses peuvent surgir. Restez attentif à la moindre alerte : contractions qui n’en finissent pas, chatte prostrée, absence de placenta ou comportement qui déraille. Dès que l’un de ces signes apparaît, ou si plus de deux heures passent entre deux naissances,, il faut consulter sans tergiverser.

Le vétérinaire dispose d’outils fiables pour détecter la présence de chatons encore dans l’utérus, en particulier l’échographie et la radiographie. Ces examens, rapides et indolores, orientent la décision. Lorsqu’un ou plusieurs chatons restent bloqués, le professionnel intervient sans délai : extraction manuelle sous sédation, voire césarienne si la situation l’exige.

  • Préparez un résumé clair : date du début de la mise bas, nombre de chatons déjà nés, comportement de la chatte.
  • Gardez le carnet de santé à portée de main et informez le vétérinaire de tout antécédent ou traitement en cours.

Une fois la mise bas achevée, la surveillance reste primordiale. Faire stériliser sa chatte s’impose si l’on souhaite éviter les portées à répétition. À noter, certaines assurances santé pour chat peuvent prendre en charge une partie de ces frais, réduisant ainsi la facture.

Ne laissez jamais la souffrance s’installer : plus la chatte est prise en charge rapidement, plus ses chances de récupérer et de veiller sur ses chatons sont grandes. Quand le doute s’invite, mieux vaut décrocher le téléphone que regretter d’avoir attendu. Parfois, une vie tient à ce simple réflexe.

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